Financement: vers un refroidissement pour les licornes

Financement: vers un refroidissement pour les licornes

On est désormais loin du beau temps, d’après plusieurs analystes. Les financements ont baissé de 30% au quatrième trimestre 2015.

Grâce à l’argent amassé, la multiplication ces dernières années des « licornes », les start-up qui ne sont pas cotées sont estimées à plus d’un milliard de dollars, mais des indicateurs commencent à faire apparition. La licorne du secteur technologique était précédemment ainsi appelée car, comme l’animal légendaire, elle était devait être rare. Il n’est plus question de ça, car les investisseurs de capital-risque ont augmenté les paris, surtout aux Etats-Unis ou en Chine, s’attendant à découvrir le prochain Google ou Facebook.

173 start-up

A part les mastodontes comme Uber ou Airbnb, le magazine Forbes a énuméré ce mois-ci 173 licornes dans le monde, qui représente une valeur cumulée évaluée à 585 milliards de dollars. L’année 2015 a été l’année la plus importante pour les financements, avec 128 milliards de dollars de liquidités investies au total dans des start-up non cotées, mais elle s’est achevée brutalement : les financements ont chuté de 30% au quatrième trimestre, d’après une étude rendue publique cette semaine par la société de recherche spécialisée CB Insights et le cabinet KPMG.

Et une autre étude réalisée par 451 Research, révèle que plus de la moitié des banquiers d’investissement dans le secteur technologique prophétisent un rétrécissement des financements de capital-risque en 2016, leur prévision la plus alarmiste depuis la crise des années 2008-2009.

« Les valorisations vont baisser »

Regardant cette situation, les licornes trouveront difficilement les capitaux frais dont elles sont très consommatrices, averti David Erikson, ancien banquier de Wall Street aujourd’hui à la Wharton School de l’université de Pennsylvanie. L’impuissance actuelle des marchés d’actions risque de les amener à différer leur incertaine entrée en Bourse, et si elles font une levée de fonds chez des investisseurs privés, cela se fera à des conditions moins disantes qu’auparavant.

Nicolas
Nicolas
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